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elisabeth badinter
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Les pays industrialisés ont entamé, depuis quelques années, un lent repli démographique. Longtemps, la France a conservé une belle natalité, mais ce n'est aujourd'hui plus le cas, et la voilà qui, lentement mais sûrement, s'approche à son tour du solde naturel négatif, avec toutes les conséquences sociales qu'on peut imaginer.
Quant aux raisons de ce phénomène, chacun y va de son explication : effet des crises à répétition ? Menace écologique ? Perte de confiance dans le monde à venir ? Elisabeth Badinter pointe la dureté de la condition maternelle, principale cause du désengagement des femmes.
Faire un bébé aujourd'hui, c'est accepter une moindre rémunération tout en assumant les contraintes de la double journée, c'est supporter, bien davantage que le père, le poids psychologique de la parentalité. Les mentalités évoluent, dit-on... Pas assez, et sûrement pas assez vite, et même les politiques natalistes sont insuffisantes, qui ciblent les aides à la petite enfance, alors que la charge mentale des mères se prolonge bien au-delà.
Une nouvelle ère de la maternité se dessine : mieux éduquées, les femmes font vite le calcul des plaisirs et des peines. Si l'égalité entre les sexes ne progresse pas plus radicalement, et jusque dans l'intimité des couples, il ne faut pas s'étonner qu'elles refusent d'être les éternelles perdantes. -
Les conflits d'une mère ; Marie-Thérèse d'Autriche et ses enfants
Elisabeth Badinter
- Flammarion
- Hors collection
- 4 Novembre 2020
- 9782080239105
Avec Le Pouvoir au féminin, paru en 2016, le public français a redécouvert la figure fascinante de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), la souveraine la plus puissante de son temps. Son art de la diplomatie et sa finesse psychologique ont marqué les esprits, tout comme ses seize enfants et son affection jamais démentie pour son mari volage.
Puisant dans des archives inédites, Elisabeth Badinter revient sur cette figure majeure par le biais de la maternité. Ce nouveau portrait révèle un aspect caché de sa personnalité: une mère complexe, fort soucieuse de ses enfants, capable de la plus grande tendresse, mais aussi parfois de dureté, voire d'injustice.
Une femme souvent tiraillée entre les choix que lui dicte son coeur et ceux imposés par la raison d'État. -
Le pouvoir au féminin ; Marie-Thérèse d'Autriche 1717-1780, l'impératrice-reine
Elisabeth Badinter
- Flammarion
- 9 Novembre 2016
- 9782081398887
"Les Français connaissent mal celle qui fut la mère de Marie-Antoinette. Pourtant, Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780) est l'une des grandes figures tutélaires de son pays. Je l'ai découverte par sa correspondance privée, dans laquelle elle se révèle guerrière, politique avisée, mère tendre et sévère.Mais cette mère-là n'est pas n'importe laquelle, c'est une femme au pouvoir absolu, hérité des Habsbourg, qui régna pendant quarante ans sur le plus grand empire d'Europe. Et, ce faisant, elle eut à gérer trois vies, parfois en opposition les unes avec les autres : épouse d'un mari adoré et volage, mère de seize enfants, souveraine d'un immense territoire. Cette gageure qu'aucun souverain masculin n'eut à connaître, j'ai voulu tenter de la comprendre : qui fut cette femme et comment elle put - ou non - concilier ses différents statuts. Prendre la mesure, en somme, de ses forces et faiblesses, de ses priorités et inévitables contradictions. Ce portrait, qui puise à des sources abondantes et souvent inédites, ne saurait être exhaustif : Marie-Thérèse garde bien des mystères. Cette femme incomparable en son temps, qui inaugure une nouvelle image de la souveraineté et de la maternité, ressemble, sous certains aspects, aux femmes du XXIe siècle."
E. B. -
Mars 1772. L'innocent M. Thomas, académicien distingué, publie un Essai sur le caractère, les moeurs et l'esprit des femmes qui déclenche chez ses contemporains - notamment chez Diderot et Mme d'Epinay - une vive polémique. La question, en effet, est d'importance : la femme est-elle le produit de son éducation, ou bien est-elle prioritairement façonnée par les lois de la Nature ?
Inauguré à l'aube de la Révolution, ce débat entre les points de vue culturaliste et essentialiste a connu la fortune que l'on sait. Il a entraîné dans son sillage une autre interrogation à la pertinence toujours brûlante : la femme est-elle la semblable de l'homme ou reste-t-elle à jamais l'Autre, désirée en même temps que crainte ?
Ce recueil reproduit le texte de Thomas et les commentaires qu'en firent Diderot et Mme d'Epinay. Il est précédé d'une longue mise en perspective d'Elisabeth Badinter, qui en analyse les implications et la portée pour les lecteurs d'aujourd'hui. -
Rares sont les hommes de la Révolution qui s'intéressèrent au sort des femmes. Et s'ils modifièrent de façon décisive leur statut juridique, ils furent, à l'exception de quelques-uns, beaucoup moins préoccupés par leurs droits civiques.
Ceux dont les textes sont réunis ici se réclamaient de l'idéologie républicaine, fondée sur la liberté et l'égalité des citoyens. Mais, pour la grande majorité d'entre eux, à commencer par Rousseau, la femme devait « se borner au gouvernement domestique, ne point se mêler du dehors ». À les lire, on voit bien à quel point la proximité, la similitude et la confrontation des sexes leur faisaient horreur. 1789-2022 : deux cents ans plus tard, si les femmes sont devenues des citoyennes à part entière, le combat pour la reconnaissance continue.
Ce recueil de textes édité par Elisabeth Badinter expose les causes profondes, philosophiques aussi bien qu'événementielles, de cette longue glaciation dans l'évolution de nos moeurs et le rôle mal connu qu'y ont joué les révolutionnaires. -
Trente ans après L'Amour en plus, le naturalisme - qui remet à l'honneur le concept bien usé d'instinct maternel - revient en force. À force d'entendre répéter qu'une mère doit tout à son enfant, son lait, son temps et son énergie, il est inévitable que de plus en plus de femmes reculent devant l'obstacle. Si plus d'un quart des Allemandes restent sans enfant, c'est qu'elles trouvent à se réaliser ailleurs que dans la maternité telle qu'on la leur impose. Pour l'heure, les Françaises ont échappé à ce dilemme du tout ou rien. Tiendront-elles tête aux injonctions des "maternalistes" soutenus par les plus respectables institutions ? Jusqu'à quand sauront-elles imposer leurs désirs et leur volonté contre le discours rampant de la culpabilité ?
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"je meurs d'amour pour toi..." : lettres d'amour d'Isabelle de Bourbon-Parme à l'archiduchesse Marie-Christine, 1760-1763
Isabelle de Bourbon-parme, Elisabeth Badinter
- Tallandier
- 6 Juillet 2023
- 9791021060128
Isabelle de Bourbon-Parme, petite-fille de Louis XV, épouse en 1760 le futur empereur Joseph II. Cette jeune femme exceptionnelle séduit la cour de Vienne et tombe éperdument amoureuse de... sa belle-soeur, l'archiduchesse Marie-Christine.
Ces lettres et billets, découverts par Élisabeth Badinter- qui les présente ici dans une passionnante introduction- révèlent une personnalité hors du commun, douée d'un véritable talent d'écriture. Jour après jour, on suit les tourments de la passion de cette princesse pleine d'esprit qui mourut à 22 ans. -
Passionnés par le XVIIIe siècle, les frères Goncourt ont consacré une grande partie de leur vie à enquêter sur les moeurs d'alors. De la mode à la politique, en passant par les couvents et les salons, ils célèbrent dans cet essai la toute-puissance de la femme à l'époque des Lumières, et en particulier l'aristocrate parisienne, qui se distingue par son élégance, son intelligence et sa liberté affective et sexuelle.
Décriés et négligés en leur temps, les frères Goncourt figurent parmi les précurseurs de la Nouvelle Histoire. C'est dans cette perspective qu'Elisabeth Badinter nous invite à redécouvrir cet essai méconnu dans sa lumineuse préface : "À la différence de l'histoire politique traditionnelle qui a toujours ignoré la femme, l'histoire des moeurs et des mentalités peut seule la faire apparaître comme sujet de l'histoire." -
L'amour en plus ; histoire de l'amour maternel, XVIIe-XXe siècle
Elisabeth Badinter
- Flammarion
- 12 Mai 2010
- 9782081240391
L'amour maternel est-il un instinct qui procéderait d'une « nature féminine » ou bien relève-t-il largement d'un comportement social, variable selon les individus, les époques et les moeurs ? Tel est l'enjeu du débat qu'étudie ici Élisabeth Badinter, au fil d'une enquête historique très précise : à observer l'évolution du comportement maternel depuis quatre siècles, elle constate que l'intérêt et le dévouement pour l'enfant se manifestent - ou ne se manifestent pas. La tendresse existe - ou n'existe pas. Aussi choquant que cela puisse paraître, le sentiment maternel est un sentiment humain, incertain et fragile.
Ce dévoilement d'une contingence de l'amour maternel suscita des réactions passionnées lors de la première publication du livre, en 1980 : les uns y virent une aberration, remettant scandaleusement en question le concept de nature ; les autres y trouvèrent une véritable libération, l'occasion d'une meilleure compréhension de la maternité et d'une reconnaissance de la multiplicité des expériences féminines.
Trente ans après, L'Amour en plus est toujours un livre nécessaire et dérangeant, tant il est vrai que nous avons changé de vocabulaire, mais pas d'illusions. -
« Les Territoires perdus de la République » dénonçait déjà en 2004 l?école des banlieues rongées par le communautarisme, l?antisémitisme et le sexisme. Ce sont maintenant de véritables territoires interdits de la République. Enseignants, infirmières, assistantes sociales, maires, formateurs, policiers témoignent.
La nouvelle enquête de Georges Bensoussan révèle la réalité et les enjeux de ce sectarisme qui met chaque jour un peu plus en péril notre démocratie.
« Aujourd?hui, en France, on a peur de parler à visage découvert, tant on craint à juste titre les insultes, les représailles professionnelles et même les violences physiques qui peuvent s?en suivre. C?est dire combien notre lâcheté collective a affaibli notre démocratie. Coincés entre l?extrême droite qui rêve d?imposer le saucisson à tous et l?extrême gauche devenue dévote du religieux le plus sectaire, il n?est que temps de réagir : tendre la main à nos concitoyens musulmans qui adhérent aux lois et aux valeurs de notre République, tout en combattant sans défaillance, ceux qui n?aspirent qu?à nous imposer les leurs. »
Élisabeth Badinter -
Au-delà du voile comme objet, c'est l'acte même du voilement qui doit susciter notre réflexion. Qu'il concerne les mamans des sorties scolaires, l'étudiante syndicaliste, la chanteuse de télécrochet ou les petites filles, le voilement signe un consentement - construit, contraint, ou consenti - à un ordre patriarcal. Le voilement se banalise, de normal, il devient norme. Le soft power islamique s'associe à l'idéologie intersectionnelle pour en faire même un vecteur d'émancipation. Qu'il n'est pas. Qu'il ne sera jamais. Qu'il n'est nulle part.À travers cette enquête sans précédent qui signale et déconstruit démissions politiques, confusions médiatiques, manipulations militantes et errements judiciaires, Fatiha Agag-Boudjahlat livre ici une analyse exigeante contre ce multiculturalisme qui vient, qui signe le triomphe du communautarisme et de l'assignation identitaire. Contre la belle et ambitieuse promesse républicaine.Enseignante, Fatiha Agag-Boudjahlat est l'auteure de nombreuses tribunes sur l'école, l'égale dignité entre les femmes et les enfants, la laïcité. Elle a publié Le Grand Détournement, son premier essai, aux Éditions du Cerf en 2017, finaliste du prix du livre politique de l'Assemblée nationale.
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Laurent Bouvet, un portrait intellectuel et engagé
Collectif
- Éditions de l'Observatoire
- Hors collection
- 23 Février 2022
- 9791032923917
Un hommage vibrant à Laurent Bouvet, politologue engagé et fondateur du Printemps républicain, par quelques-uns des plus grands intellectuels français. Politologue, essayiste, professeur d'université, membre du Conseil des sages de la laïcité... En une trentaine d'années de carrière et d'engagement, Laurent Bouvet a marqué la recherche et le débat public, s'emparant avec conviction et courage de nombreux sujets qu'on disait sensibles : le multi-culturalisme américain, la social-démocratie européenne, la gauche française, la question du populisme, celles de l'identité et de la laïcité... Reprenant les thèmes phares qui ont nourri les travaux de ce républicain universaliste, vingt et une grandes figures de la vie intellectuelle et politique française brossent avec respect et admiration son portrait, parmi lesquelles Dominique Schnapper, Marcel Gauchet, Raphaël Enthoven, Pierre-André Taguieff, Nathalie Wolff, Brice Couturier ou encore Pierre-Henri Tavoillot. Laurent Bouvet est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Le Communautarisme. Mythes et réalités (Lignes de repères, 2007), Le Sens du peuple. La gauche, la démocratie, le populisme (Gallimard, 2012), L'Insécurité culturelle. Sortir du malaise identitaire français (Fayard, 2015), La Gauche zombie. Chroniques d'une malédiction politique (Lemieux éditeur, 2017), La Nouvelle Question laïque. Choisir la République (Flammarion, 2019) et Le Péril identitaire (L'Observatoire, 2020). Né en 1968, il est mort le 18 décembre 2021 à l'âge de 53 ans. Illustrations intérieures de Xavier Gorce.
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Bébé made in France : quels sont les secrets de notre éducation ?
Pamela Druckerman
- Flammarion
- Bien-Être
- 26 Juin 2013
- 9782081299153
"Ce n'est pas parce qu'un sujet est traité avec humour qu'il n'est pas sérieux. Le propos de Pamela Druckerman est on ne peut plus important, puisqu'il traite de façon très particulière de la maternité et de l'éducation "à la française". Nous pensons tout savoir sur ces sujets et nous découvrons en la lisant que nos évidences ne sont pas les siennes, que nos priorités et nos façons de faire et de dire sont loin d'être identiques à celles qu'elle connaît aux États-Unis. Au-delà de la mère et de son enfant, ce sont certaines caractéristiques de notre société qu'elle met en lumière et dont nous n'avons pas totalement conscience. Rien de plus passionnant que cette découverte de nous-mêmes et de ce qui nous distingue de nos soeurs d'outre-Atlantique."
Élisabeth Badinter
"Fascinant, drôle, ce livre est un correctif des idées reçues sur l'éducation des enfants."
The Sunday Times -
Le piège de la parité ; arguments pour un débat
Elisabeth Badinter
- Hachette Littératures (réédition numérique FeniXX)
- Pluriel
- 26 Avril 2018
- 9782014620481
Les textes réunis ici ont pour auteurs des femmes et des hommes qui se disent soucieux de voir les femmes disposer de chances égales et participer à la vie politique. Ils sont de nature différente : interventions politiques, prises de position, arguments philosophiques, politiques ou féministes. «Copyright Electre»
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Paroles d'hommes ; Condorcet, Prudhomme, Guyomar
Elisabeth Badinter
- P.O.L
- Essais
- 26 Octobre 2012
- 9782818000342
Rares sont les hommes de la Révolution qui s'intéressèrent au sort des femmes. Et s'ils modifièrent de façon décisive leur statut juridique (mariage civil, divorce...), ils furent, à l'exception de quelques-uns - Condorcet, Guyomar, Romme, Lequinio -, beaucoup moins préoccupés de leurs droits civiques et des conditions de l'égalité des sexes. Ceux dont les textes sont réunis dans Paroles d'hommes se réclamaient de l'idéologie républicaine fondée sur la liberté et l'égalité des citoyens. Mais pour leur grande majorité, à la suite de Jean-Jacques Rousseau, la femme devait «...se borner au gouvernement domestique, ne point se mêler du dehors, se tenir enfermée chez elle.» Et même, à lire Prudhomme, Amar, Chaumette et les autres, on voit bien à quel point proximité, similitude et confrontation des sexes leur faisaient horreur et suscitaient des réactions autoritaires, voire menaçantes. 1789-1945 : il faudra aux femmes attendre plus de cent cinquante ans pour devenir des citoyennes à part entière. Ce dossier, édité par Élisabeth Badinter, montre les causes profondes, philosophiques aussi bien qu'événementielles, de cette longue glaciation dans l'évolution de nos moeurs et le rôle mal connu qu'y ont joué les révolutionnaires.